Une récolte de données exhaustive
Les deux points clés pour réussir une récolte exhaustive est de s’assurer de la qualité des données et de maximiser la quantité de données récoltée.
En termes de qualité, le point dur est la stabilité des connecteurs. En effet, la majorité des sites bancaires ont tendance à changer leur interface régulièrement, même à la marge, ce qui force la mise à jour des connecteurs à s’adapter à ces changements. Avec un nombre grandissant de connecteurs bancaires, il est nécessaire d’avoir une équipe capable de détecter des changements et d’effectuer les adaptations pour éviter des interruptions de service ou des données manquantes sur l’agrégateur. Des solutions comme
Budget Insight permettent à la fois de récupérer les données disponibles suite aux réglementations d’Open Banking telles que DSP2 mais également des données qui ne sont pas automatiquement mise à disposition par les banques comme les données provenant de plans d’épargne (PEE, PERCO). La qualité passe également par la fraîcheur des données. La brique de récolte doit donc à minima s’effectuer au quotidien. Lors de l’affichage des données il faut donc vérifier la date à laquelle la dernière récolte a été effectuée. Si celle ci est supérieure à 24h, le prestataire effectuant cette récolte doit être alerté ou bien une nouvelle récolte doit être déclenchée dans le cas ou cette récolte est effectuée en interne.
En termes de quantité de données, l’agrégateur doit à la fois être capable d’avoir accès à un grand nombre d’institutions et de fournir un maximum de données concernant le client pour chaque institution. Cela nécessite donc un agrégateur qui, que ce soit via des API ou via du scraping, dispose de beaucoup de connecteurs et des connecteurs capables d’exploiter 100% des données présentes sur les API ou les sites web bancaires : les soldes, le rendement, la répartition et les avoirs détaillés.
Un stockage et un mapping des données standardisés
Les institutions financières stockent et affichent leurs données de manière hétérogène. Pour créer un agrégateur qui sera capable d’évoluer facilement, il est donc nécessaire d’harmoniser ces données dans un mapping unique. Cette brique de processing peut être implémentée en interne avec un pattern de développement appelé la façade. Il est cependant plus pragmatique de faire appel à un éditeur de solution qui va fournir à la fois la brique de collecte et cette harmonisation des données provenant des institutions financières.
Même en utilisant un éditeur, il peut rester pertinent de stocker les données de manière uniforme dans son propre système d’information de façon à exploiter ces données pour faire émerger de nouvelles offres pour ses clients. Il est alors évidemment important d’obtenir le consentement explicite des utilisateurs finaux, par exemple via les conditions générales d’utilisation, en accord avec les réglementations en vigueur comme la RGPD et DSP2.
Une expérience client optimisée
L’apprentissage important des agrégateurs sur le marché est qu’une simple application de reporting sur les comptes ne suffit pour créer de l’engagement.
Sur l’expérience client, la majorité des agrégateurs bancaires sont récents et offrent une bonne expérience utilisateur. Nous avons identifié deux points différenciants à l’aide de nos clients et prospects :
- La capacité à offrir des exports sur plusieurs formats : la majorité des utilisateurs souhaitent en effet pouvoir éditer et travailler librement sur des formats comme excel.
- La capacité à offrir des fonctionnalités prédictives aux utilisateurs : si tous les agrégateurs synthétisent de manière efficace les dépenses passées, les utilisateurs souhaitent également pouvoir planifier leurs dépenses futures.
Pour les agrégateurs B2B, l’utilisateur ne se limite pas au CEO de l’entreprise mais vise également les équipes financières et le directeur administratif et financier de l’entreprise. Il est en cela intéressant de proposer des outils de visualisation comptable sur des métriques suivies par ces équipes : cash burn, trésorerie, postes de coûts catégorisés.
Enfin, un agrégateur peut être proposé sur différents terminaux à différents utilisateurs:
Sur une version web pour un client final, l’interface doit être particulièrement épurée, simple et exhaustive. L’utilisateur doit pouvoir paramétrer les données qu’il souhaite afficher et ajouter facilement de nouveaux comptes.
- Sur une version web pour un conseiller en banque qui suit son client, l’accent doit être mis sur la facilité de changer de client pour démarrer rapidement un rendez-vous. L’outil d’agrégation doit être intégré de manière transparente dans les autres outils du conseiller en banque (CRM par exemple) de façon à facilement pousser aux conseiller les services qu’il peut vendre à son client.
- Sur une version mobile, uniquement les données les plus importantes doivent être affichées. L’accent doit être mis sur la visualisation des données plus que sur la possibilité de paramétrer et de customiser son agrégateur.